Extrait #7

 

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Mon homme c’est mon héros. Il s’est beaucoup sacrifié pour moi. Nous avons commencé nos vies assez jeunes. Nous nous sommes rencontrés à l’adolescence. J’ai quitté le nid familial pour emménager seule en appartement à l’âge de dix-sept ans et un an plus tard, nous avons déménagé ensemble. J’étais fière et très autonome.

 

Comme vous tous, j’ai commencé ma vie d’adulte avec le baluchon de mon enfance qui n’a pas été très réjouissante. Je suis issue d’un père alcoolique et d’une mère fragile marquée par la vie elle aussi. Une mère qui a fait de son mieux avec le coffre d’outils qu’on lui a transmis. Étant abandonné par sa mère, le sien était presque vide. Je ne leur en veux pas, cependant aujourd’hui, je sais que mon existence aurait été différente. J’ai vécu avec une colère en moi toute ma vie et cela a eu des répercussions néfastes sur mes proches, inconsciemment bien entendu.

 

Merci la vie, grâce à ma dépression je me suis libérée de mes chaînes de mon passé. Et maintenant, j’éduque mes enfants différemment, même s’ils sont devenus adultes, peu importe notre âge, nous apprenons toute notre vie. Je ne veux pas que mes descendants portent le poids des générations passées. Je tente par des moyens subtils de défaire ce fameux ''pattern'', j’ai envie qu’ils deviennent de meilleures personnes plus rapidement que moi j’ai pu le faire, heureusement j’ai des enfants ouverts d’esprit, ils sont conscients qu’ils doivent travailler sur eux, afin de devenir de meilleures versions d’eux-mêmes de jour en jour. Moi, j’ai commencé à déployer mes ailes peu à peu, afin de butiner comme je n’ai malheureusement pas fait à mon adolescence.

 

Aujourd’hui avec ce confinement, je me sens brimée dans ma liberté. Je me sens prisonnière, la covid m’a mise en cage et m’a coupé les ailes. Je m’ennuie tellement de tous les petits plaisirs découverts depuis la dernière année et de mes amis coquins.

 

L’année dernière nous avons fait une découverte incroyable, un monde caché, dont nous ignorions presque l’existence. Ce fut un vent de fraîcheur. Nous avons eu la sensation de nous sentir vivants à nouveau. Voici ce dont on a découvert et expérimenté.

 

À cette époque, nous étions en couple depuis plus de trente ans et marié depuis plus de dix ans avec deux beaux grands enfants, qui sont maintenant adultes à leur tour. Nous avons eu nos hauts et nos bas comme tous les couples. La libido de mon homme était au top étant jeune, tandis que la mienne, je la qualifierais de basse. Malgré cela, nous avions une vie sexuelle correcte pour moi. Cependant, pas très fréquente. Je ne prenais pas autant de plaisir qu’aujourd’hui. Probablement à cause de l’enseignement que j’ai reçu. Le sexe était mal, chut. Nous ne devions pas en parler ! Tout comme la masturbation. Dans mon inconscient c’était prohibé. Ainsi j’ai rarement pris le temps dans ma jeunesse d’explorer mon corps parce que j’avais honte de me toucher. J’avais même un certain dégoût d’avoir une chatte. Je me masturbais à l’occasion avec culpabilité. Je ne m’étais presque jamais vraiment examinée et ma relation avec cette partie de mon corps était plutôt mauvaise. Je n’étais pas à l’aise avec les cunnilingus que mon amoureux m’offrait. Je n’arrivais pas à m’abandonner lorsque nous faisions l’amour. Je comprends maintenant la raison pour laquelle je n’avais pas de plaisir. L’excitation était annulée par l’angoisse, du coup, la pénétration était douloureuse. Toutes ces inquiétudes m’empêchaient d’apprécier le moment.

  

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